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Il sera une fois
13 août 2013

Dépression

Peut être n'est ce pas le mot exact. Peut être que les grands psychanalystes auraient un autre mot pour décrire mon état. Je n'ai pas une grande science infuse en la matière et je ne connais pas les recoins de cette discipline. Néanmoins, je sais que depuis un certain temps, et à vrai dire je ne saurais le quantifier dans le temps, je vais mal.

J'imagine mon état comme un circuit de montagnes russes. Et pourquoi d'ailleurs appèle t-on cela les montagnes russes ? Les montagnes (les vrais) auraient-elle un sentiment de supériorité face aux montagnes alpines, jurassiennes ou pyrénnéennes ?

Montagnes russes donc car en constante variations. J'ai des moments où la vie me semble assez jolie, où les projets divers fourmillent dans ma tête, où j'aime et j'ai envie d'aimer. Et puis soudain, arrive la période basse, la période où la colère est mon quotidien, où je ne peux plus supporter la présence d'autrui, où je ne peux plus supporter ma présence. C'est le cas actuellement.

Mon souci premier est que mon enfant demeure la première "victime" de mon état. Je n'ai plus aucune patience, je n'accepte plus rien, je suis aveuglée par ma colère. Attention, je ne maltraite pas mon enfant. Remettons les choses à leur place. Pour exemple, ce matin j'ai lancé une activité peinture. C'est les vacances, et je me dois de trouver des activités ludiques pour occuper mon enfant. Je ne suis pas d'accord pour laisser la télévision devenir une nounou. Parfois oui bien sûr, mais à toute petite dose. Ainsi, peinture du matin en place, je regarde mon enfant mélanger ses couleurs à sa guise. La colère est en moi je le sais, je la sens mais l'oublie le temps que mon enfant reste dans sa bulle peinturluresque. Puis arrive le moment où l'attention du petit diminue. Normal il n'a que 2 ans. Et là, telle l'angoisse de ne pas trouver la suite d'activité, j'ai tout rangé, plié bagage sans tenter une nouvelle approche.

Raconté comme ça, il semblerait que ce ne soit pas dramatique. D'ailleurs est-ce que ça l'est vraiment au final ? Non je ne crois pas. Mon enfant a simplement attrapé un bout de bois qui jonchait par terre, et s'en est allé vers d'autres aventures.

Je n'ai pas toujours l'éducation que je rêvais d'avoir pour mon enfant. Je ne suis pas toujours, à la règle les principes fondamentaux que je m'étais mis en tête pour apprendre à mon enfant de grandir. Et cela me pèse beaucoup dans ses périodes aux bas étages.

Et je culpabilise, je culpabilise, je culpabilise...

Le sentiment premier lorsque l'on devient maman est l'amour. L'amour incroyable, l'amour sans barrière, l'amour inexplicable... Mais on a souvent tendance à oublier que après l'amour, il y a le sentiment de culpabilité pour tout, pour rien, qui prends une place incroyable dans toute cette osmose de sentiments. Culpabilité lorsque l'on perd patience, culpabilité lorsque l'on baisse les bras, culpabilité quand les larmes coulent en face de son enfant, culpabilité lorsque l'on fuit, culpabilité lorsque l'on demande de l'aide, culpabilité.

C'est dur d'être une maman.

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